30 juillet 2005

Et la France ?

Sous le titre "Les écrans enroulables dans deux ans dans nos poches" PopNext (magazine technologik) faisait preuve au printemps dernier d'un bel optimisme.
"La société Polymer Vision, filiale de Philips dédiée aux écrans organiques (à base de polymères), a annoncé avoir fait des progrès significatifs dans le domaine des écrans souples et enroulables." Certes, de tels écrans, nouveaux appareils et systèmes de lecture seront produits et commercialisés bien avant 2010. Le prototype existe (voir la vidéo de présentation). Mais où seront-ils commercialisés ?
Alexander Wolfe (TechWeb News) dans un papier pour EETIMES, titré "L’écran papier électronique se fait petit à petit une place" remet les pendules à l'heure. D'ailleurs il débute avec l'exemple de Seiko "qui vient de dévoiler une montre avec un affichage de type feuille à faible consommation. E Ink Corp., la société de Cambridge (Massachusetts) qui a fourni l’affichage de papier électronique à Seiko, voit déjà plus loin et prévoit de commercialiser aux États-Unis des produits de la taille d’un bloc-notes. " Russell Wilcox, président et co-fondateur d’E Ink précise qu’il ignore "si la montre, qui devrait être disponible au Japon pour un peu plus de 500 dollars, le sera aux Etats-Unis. Cela a déjà été le cas pour un écran de la taille d’un bloc-notes reposant sur la technologie d’E Ink que Sony n’a proposé qu’au Japon. M. Wilcox a cependant indiqué que des produits similaires seraient bientôt lancés sur le marché américain. "
Alexander Wolfe rapporte les propos de Russel Wilcox "convaincu que le marché américain sera prochainement pourvu de ces applications" et révélant que sa société discute "de l’approvisionnement de fournisseurs en technologie d’affichage électronique". "Ce que nous ne pouvons pas encore préciser, c’est la date exacte de lancement. Toutefois, chacun pourra certainement disposer de ce produit dans un délai raisonnable."
Les nouveaux dispositifs de lecture, liés au papier électronique sont des supports portables de la taille d'un bloc-notes traditionnel, qui facilitent la lecture et qui permettront de lire, par exemple, un journal.
"Les quotidiens ont, depuis fort longtemps, été attirés par la technologie, affirme Nicholas Sheridon, chercheur au Centre de recherche de Palo Alto (Xerox) et dont les propos sont rapportés par Alexander Wolfe. Plusieurs sociétés de presse nous ont contactés il y a quelques années [...] Ils recherchent quelque chose de 45 à 50 cm de long, téléchargeable depuis une liaison par satellite..."
Article à lire sur EETIMES.fr le site francophone des ingénieurs et des cadres de l'industrie électronique. Photos Polymer Vision.

Technophobes ou techno-vigilants ?

"Les Français ont vis-à-vis des nouvelles technologies un comportement un peu schizophrène, dixit Gérard Mermet (sociologue et économiste, auteur de "Francoscopie 2005" aux éditions Larousse), un mélange d'intérêt et de rejet." Entretien à lire dans COM'hightech (supplément au n° 1373 de Stratégies) sous le titre "Mutants, mutins ou moutons ?"
"Je suis intervenu, poursuit Gérard Mermet, dans un colloque où un représentant de Sony a expliqué que le marché français était difficile [...] Il y a effectivement des singularités françaises comme l'attitude qui consiste à ne croire que ce que l'on voit et peut expérimenter." (Propos recueillis par Gisèle Prévost).

28 juillet 2005

Vous avez dit LIVREL ?

Forgé sur le modèle de courriel pour courrier électronique, livrel pour livre électronique n'a guère plus de succès en France. Une petite recherche sur le Net permet cependant de se rendre vite compte que le débat fait rage.
"Le Grand dictionnaire terminologique de l'Office de la langue française, dictionnaire de référence définit ainsi le livre électronique, nous rappelle EducNet : Petit portable en forme de livre, muni d'un écran de visualisation, qui permet de stocker et de lire les publications en ligne disponibles par téléchargement dans Internet. Le terme "livrel" a été formé sur le modèle de "courriel" (contraction des mots "LIVRe" et "ÉLectronique")." A lire "Livre électronique, livre numérique : définitions et concepts" sur EducNet.
Quels termes et quelles définitions pour quels usages ?

24 juillet 2005

Easybook ?

Même concept que le PaperPC Clairefontaine, l'Easybook d'Oxford. Utilisateurs ! Libre à vous de lancer ici un test comparatif totalement indépendant ! (Cliquez sur Comments)

23 juillet 2005

A quoi pensent les écolos ?

Aux arbres citoyens.com ... où l'on apprend que les écolos préfèrent l'édition canadienne (sur papier recyclé) de Harry Potter. "L’intrusion de Harry Potter dans le débat sur la conservation de la forêt a, comme par magie, décuplé l’impact d’une campagne menée depuis cinq ans par un organisme appelé Markets Initiative." Et l'e-book ? Connaissent pas ?

20 juillet 2005

Harry Potter piraté !

Seulement 12 heures après la sortie de son édition papier, Harry Potter est apparu en version électronique... piratée. Magique ? Non. Et pas vraiment sorcier non plus, à en croire l'article relatant l'opération piratage sur Ratiatum.com. Deux points à retenir de cette leçon. D'abord, la confusion qui peut demeurer dans les esprits, entre ces e-books (versions numérisées d'un texte) et les nouveaux appareils de lecture, appelés à remplacer un jour les livres que nous connaissons. Ensuite, qu'aujourd'hui, en effet, la seule possibilité de lutter contre un tel piratage est de sortir, conjointement à toute édition papier, une version électronique, officielle et protégée. Pourquoi diable ne pas l'avoir fait pour Harry ?

09 juillet 2005

L'industrie graphique en question

Sur le site du CERIG Centre d’études et de ressources des industries graphiques, les professionnels s'interrogent. Alexandre Saiseau (Directeur Connect and Go) déclare que : "le secteur de l'imprimerie [est] un de ceux qui, en trente ans, a dû faire face à une véritable révolution de ses outils et de ses modes de production. [...] [Ces] technologies, en condamnant certains métiers traditionnels, ont aussi transformé en profondeur le rôle des acteurs de la chaîne graphique, l’organisation du travail et les relations commerciales. [...] Aujourd'hui, les procédés numériques de transfert direct des données (CTF et CTP) constituent un autre changement radical. Même en réalisant les mutations nécessaires, les imprimeurs sont face au constat suivant : certains marchés de l’imprimerie sont en diminution notamment celui des formulaires administratifs ou commerciaux. La raison : l'utilisation généralisée de la bureautique et de l’impression locale ainsi que l’apparition des formulaires électroniques ou d’outils de saisie terrain tels que PDA ou ordinateurs portables." A lire sur le site du CERIG pour comprendre les enjeux des NTIC sur les industries graphiques : Le papier numérique, une opportunité pour les imprimeurs et Le papier numérique.

02 juillet 2005

Tourner la page

Feuilleter les pages d'un... écran avec sa main comme l'on tournerait les pages d'un livre, c'est aujourd'hui (presque) possible. C'est ce que propose le Libro Vision qui sera exposé cet été au musée national des Beaux Arts de Taïwan (information trouvée grâce à Sébastien Bailly sur La Feuille). L'effet est saisissant. L'on peut depuis quelques mois le tester (avec sa souris) sur l'écran de son ordinateur. Par exemple ici et là aussi ! Il est ainsi possible de feuilleter, pour se faire une idée, Livres Hebdo, le magazine des professionnels de l'édition, ou le féminin littéraire Muze. Dans le monde de l'édition, seul Nathan à notre connaissance, profite de cette innovation pour permettre aux internautes de feuilleter son catalogue et quelques-uns de ses ouvrages. Un exemple à suivre !
Tourner les pages à l'écran, l'effet, certes, est plaisant, mais ce n'est qu'un effet. La question que nous nous posons est : de quoi est-il révélateur ?
Face à l'e-ink, à l'e-paper, à l'e-book... la plus forte réticence ne vient-elle pas de notre habitude à un système, non pas de lecture, mais, de reliure ?

Lire... l'heure !

L'horloger Citizen en collaboration avec la société E-Ink va prochainement lancer au Japon une horloge sur e-Paper. Rappelons qu'Epson et Seiko travaillent eux aussi cette technologie appelée à renouveler, non seulement le livre, mais aussi... les montres bracelets !
Les avantages de l'e-Paper ? une lisibilité sans gêne et sans reflets, une faible consommation d'énergie (absence de rétro-éclairage).